Toutes à l'école

Marraines d’une élève de « L'école Happy Chandara »,

Elles nous révèlent les raisons de leur engagement, pour elles et pour leur famille.

Cécile Bigeon
responsable de communication dans le tourisme

« J'ai étudié l'indonésien et le javanais aux langues O, où ma professeure préférée Solange Thierry, géniale passeuse d'Asie, savait mieux que personne nous raconter l'histoire du Bouddha, le travail de fourmi des chercheurs et architectes de l'Ecole française d'Extrême Orient, et la culture khmère. En 1992, j'ai enfin pu me rendre au Cambodge. La découverte du site archéologique d'Angkor complètement désert dans sa gangue de jungle, reste à ce jour, ma plus grande émotion esthétique. Les récits des souffrances endurées par tous, sous le règne de Pol Pot, la vision des enfants amputés à cause des mines anti- personnelles, la rencontre de gens formidables sur place m'ont incitée à faire un petit quelque chose de personnel pour ce pays pas comme les autres.
En parrainant une petite fille, c'est un peu une goutte dans l'océan, mais s'il elle n'y était pas, elle manquerait... »

Colombine Blum
décoratrice

« J'ai quatre garçons, du coup, je rêverai d'avoir fille. Ce n'est plus possible, mais aujourd'hui, je me dis que ma filleule est la sœur spirituelle d'Ange, Saul, Eloi et Milo. Une petite cambodgienne que nous allons soutenir, encourager, pour qu'elle réussisse sa vie. L'éducation est primordiale. La culture aide à vivre, à s'ouvrir aux autres, à voir plus loin que le bout de son nez. Et quand on sait la place faite aux femmes dans beaucoup de pays, on se dit que parrainer une petite fille défavorisée pour qu'elle aille à l'école et ne soit pas exploitée, ne relève pas de l'exploit ! Un jour, j'irai au Cambodge, j'ai hâte de la voir avec son cartable à Happy Chandara School... »

Delphine Grisoni
responsable de formation :

« J’ai toujours voulu parrainer. Aujourd’hui maman, j’ai envie que Noé, 4 ans, et Anouk, 5 ans et demi, qui voyagent beaucoup, vont dans une bonne école sachent que tout ce qui leur paraît normal ici, est un luxe ailleurs pour des millions d’enfants défavorisés. Notre filleule fera partie de leur vie, ils vont s’échanger des dessins, des photos, puis s’écrire, et un jour, ils se rencontreront au Cambodge. Et puis en tant que femme, je sais aussi à quel point les études sont essentielles pour être une adulte libre et indépendante.»